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ISIS-SE : DIX ANS ET DES REVES D’OR
L’Institut supérieur de l’image et du son, studio-Ecole (ISIS-SE) de Ouagadougou a soufflé ses 10 bougies en ce début d’année 2017. Du 31 janvier au 4 février 2017, la célébration a oscillé entre acquis et ambitions, car l’ISIS-SE entend s’inscrire de plain-pied comme un acteur majeur dans l’audiovisuel (...)
De tiende verjaardag van het Institut Supérieur de l’Image en du Son, Studio École (ISIS-SE) van Ouagadougou schepte eerder dit jaar een mooie gelegenheid om haar success stories in de kijker te plaatsen. De school zet Burkina Faso op de kaart als filmland dat topregisseurs als Idrissa Ouédraogo en Dany Kouyaté voortbracht.
Africalia is partner van de school en coproduceert onder meer de eindwerken van de studenten. Zo ook dat van Jean Baptiste Pazouknaam Ouedraogo die de prijs voor beste fictie-kortfilm in de categorie schoolfilms mee naar huis nam tijdens FESPACO 2013. Africalia steunt de studenten vooral door hun inschrijvingsgeld voor het 2e en 3e jaar terug te betalen en organiseert ook masterclasses.
ISIS maakte naam als grote filmschool, maar haar ambitie gaat veel verder. Souleymane Ouédraogo, vertegenwoordiger van ISIS, onderstreept – op het moment dat cinemazalen aan het verdwijnen zijn – dat het instituut zich wil positioneren als Digitenne, een voortgezette opleiding voor professionelen in de sector in Afrika wil organiseren en een economische speler wil worden in het hele continent.
Lees het volledige artikel van Saïdou Alcény BARRY hieronder of klik hier om het artikel in pdf te downloaden (artikel in het Frans).
L’Institut supérieur de l’image et du son, studio-Ecole (ISIS-SE) de Ouagadougou a soufflé ses 10 bougies en ce début d’année 2017. Du 31 janvier au 4 février 2017, la célébration a oscillé entre acquis et ambitions, car l’ISIS-SE entend s’inscrire de plain-pied comme un acteur majeur dans l’audiovisuel en Afrique.
10 ans et que de chemin parcouru et d’acquis engrangés. De son bilan, l’ISIS-SE n’a pas à en rougir, il doit plutôt éprouver de la fierté. En effet, en une décennie, des étudiants de 18 nationalités ont fait leurs armes dans les métiers de l’audiovisuel, ce qui confirme la vocation continentale de l’institut. 80 films d’étudiants inscrits dans le catalogue de l’école, ce qui est une gageure pour une école si jeune. Car 10 ans dans la vie d’une école, c’est peu.
L’ISIS-SE est né du besoin de doter le Burkina et l’Afrique d’une école de formation au regard du vide laissé par l’INAFEC (Institut africain des études cinématographiques). Une école qui a donné au monde des cinéastes comme Idrissa Ouédraogo ou Dani Kouyaté.
L’institut est devenu un pôle d’excellence. En 2013, un des étudiants de l’ISIS-SE, Jean Baptiste Pazouknaam Ouédraogo a remporté le premier prix, meilleur film de fiction dans la catégorie « Films d’écoles » au FESPACO. Son court métrage lauréat, « Une partie de nous » présente une réflexion sur l’interdépendance entre l’homme et la nature. Le jeune réalisateur se souvient : « J’ai bénéficié grâce à Africalia, d’une bourse d’études pour le brevet de technicien supérieur (BTS) et la licence ainsi que le financement de mon film de fin d’étude ».
En 2015, c’est un documentaire « Je danse donc je suis » de Aissata Ouarma, un autre produit de l’ISIS-SE qui rafle le premier prix des « Films d’écoles » au FESPACO. Les productions des élèves de l’ISIS-SE ont reçu des récompenses un peu partout dans le monde grâce à une formation performante qui allie la théorie à la pratique, avec l’appui de partenaires comme Africalia, qui a accompagné l’ISIS-SE depuis son ouverture en 2007.
Un appui multiforme selon Dorine Rurashitse, la responsable Afrique de l’Ouest et Centrale : « Africalia soutient l’ISIS-SE à travers le remboursement de 75% des frais d’inscription des étudiants en 2ème et 3ème année ; l’organisation de master class avec des experts pour prolonger les cours théoriques ; la coproduction des films de fin d’année et des bourses de stage offerts à des étudiants pour s’enrichir d’expériences en Afrique ».
L’ISIS-SE rêve de l’Etalon d’or en 2019
Si l’ISIS-SE a conscience du chemin parcouru, le Délégué Général de l’Institut, Souleymane Ouédraogo ne s’y attarde ; il a plutôt les yeux rivés sur le futur. « Demain se prépare aujourd’hui » est son crédo et les célébrations ont été des moments de réflexions pour positionner l’institut dans l’environnement audiovisuel actuel car en 10 ans, le monde a connu des mutations intenses et rapides et l’ISIS-SE doit se préparer pour le « monde qui vient ».
Pour cela, il compte avec l’appui de l’Etat burkinabè et des partenaires doter l’ISIS-SE d’un plateau à la hauteur des technologies nouvelles et l’ouvrir aux professionnels, pour prendre en compte l’environnement socio-professionnel et technologique.
En effet, avec l’environnement actuel où les salles de cinéma ferment les unes après les autres, où on assiste à l’irrésistible ascension de la télé comme premier espace de diffusion de l’image et à l’avènement de la Télévision numérique terrestre (TNT), l’ISIS-SE se doit d’augmenter les effectifs, réorienter et renforcer son programme de formation et élaborer un programme de formation continue pour les cinéastes professionnels et pour les chaines de télévision locales. Il s’agit de les outiller dans la production de contenus, l’élaboration des grilles des programmes et leur marketing ainsi que la formation dans l’infographie, le décor, etc.
L’autre grand chantier est la plateforme de convergence qui ambitionne de mettre en relation les étudiants, les aînés et l’ISIS-SE dans un rapport triangulaire, une configuration en forme de fusée pour booster la qualité des réalisations. Il s’agit de mettre l’expertise des aînés à la portée des étudiants en formation et ceux qui sont sortis dans l’écriture de scénarios, la réalisation et la distribution.
L’ISIS-SE va œuvrer à intéresser les banques, les entreprises et les partenaires au financement de projets bancables. C’est une vision holistique qui vise à allier la créativité des jeunes à l’expertise des aînés dans une démarche innovante, en l’inscrivant dans un modèle économique viable. Après une décennie, l’institut fait sa mue et entend jouer dorénavant dans la cour des grands.
Africalia aussi, après un partenariat de 10 ans avec ISIS-SE que le premier responsable de l’institut juge « énorme en termes de contribution », estime qu’il est temps de réorienter sa collaboration. A partir de 2019, elle va accompagner l’ISIS-SE à travers des actions de réseautage, de lobbying et de plaidoyer.
Après 10 ans d’existence, l’ISIS-SE est plus que jamais déterminé à s’inscrire comme un pôle d’excellence et contribuer au renouveau du cinéma africain. Sans l’avouer, on sent que le Délégué Général est porté par un grand rêve, celui de voir un ancien étudiant de l’ISIS-SE brandir l’Etalon d’or de Yennenga au prochain FESPACO 2019. Un rêve possible dans le cadre de la plateforme de convergence et qu’Africalia serait certainement heureux d’aider à faire advenir.
Saïdou Alceny BARRY
[caption id="attachment_1868" align="aligncenter" width="300"] © J.P.B Ouedraogo[/caption]