Atelier de concertation : les infrastructures culturelles

PASACC-BU

Burundi

Atelier de concertation :"Quelles infrastructures culturelles pour la ville de Bujumbura ?"


Du 18 au 19 janvier 2023 s’est tenu à Bujumbura, un atelier de concertation sur le type d’ infrastructures culturelles pour la ville . Cette rencontre organisée par Africalia dans le cadre du projet européen d’appui au secteur de la culture au Burundi (PASACC-Burundi) a réuni des professionnels du secteur de la culture du Burundi, des représentants d’institutions publiques concernées par la problématique des infrastructures culturelles, notamment le Ministère ayant la culture dans ses attributions, le ministère du commerce en charge du secteur du tourisme, la Mairie de Bujumbura et les partenaires techniques et financiers.

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À travers des tables rondes, des travaux de groupes et une séance plénière, les échanges de ces deux jours d’ateliers ont principalement porté sur quatre thèmes majeurs :

  • la genèse de création d’un lieu artistique et culturel : vers la définition d’un positionnement
  • la programmation d’un lieu artistique et culturel : proposition d’activités d’un futur lieu à Bujumbura
  • le type de Gouvernance : quelle gestion administrative et financière d’un potentiel lieu culturel ?
  • le design d’un lieu culturel : comment combiner les différents usages de l’espace.

Lors de ces tables rondes, les interactions avec les participants ont permis de soulever des préoccupations et de recueillir des contributions notamment sur le processus et les modes de création des infrastructures, les modes de gestion, l’importance de la formulation d’une vision partagée par les parties prenantes.

Kira Claude Guingané, Directeur de l’Espace Culturel Gambidi(Ouagadougou, Burkina Faso), a fait savoir que « la force de l’envie dans la réussite d’un projet d’infrastructure culturelle (80% ) est bien plus importante que les ressources financières (20% ) ».

« Pour construire une communauté, il faut commencer par ce que la communauté sait déjà et introduire les innovations de façon progressive. Par exemple au Burundi, il faut commencer par le tambour du Burundi a souligné Marwane FACHANE, Directeur Général de la Fondation HIBA – (Rabat, Maroc) ».

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Pour Dida Nibagwire, Fondatrice de L’Espace (Kigali, Rwanda), « les difficultés de départ ne doivent pas se soustraire à l’engagement pour un projet aussi important que la mise en place d’une infrastructure culturelle, dans le contexte de nos pays ».

Plusieurs exemples de synergies et complémentarités entre espace culturel et programmation artistique ont été soulevés lors des échanges.

Ainsi, Alain Amrah Horutanga, Gérant du centre culturel Izuba Center (Bujumbura, Burundi), a indiqué que différents groupes sollicitent des espaces pour leurs activités, permettant au centre d’avoir une programmation plus riche et régulière.

Freddy Sabimbona, Directeur de l’Espace Buja sans Tabou (BST) et Fondateur d’un Festival de théâtre au Burundi a évoqué l’expérience de son espace en matière de formation, de création en partant de l’exemple des spectacles sur l’histoire des quatre quartiers de Bujumbura.

Réfléchir à la constitution d’un lieu culturel c’est également se poser la question de son architecture et de son design. À travers cette dernière table ronde, des modèles de construction de lieux culturels ont été explorés afin d’inspirer le projet d’infrastructure culturelle dans la ville de Bujumbura.

M. Khalid Tamer, Directeur du Théâtre Lavoir Moderne Parisien, Fondateur d’Africapitales ; a précisé que l’importance du design et la création d’une marque devraient tous deux constituer un objectif pour les opérateurs culturels.

La mise en œuvre de la feuille de route, le renforcement de l’engagement de tous les opérateurs culturels burundais à partager une vision commune en vue de la création de l’infrastructure culturelle, l’affirmation de la disponibilité de opérateurs culturels à faciliter la réalisation d’une étude de faisabilité pour confirmer les formes de statuts existants au Burundi, les modèles de fonctionnement et les modes de financement proposés ainsi que l’organisation d’un atelier méthodologique en vue la formulation du projet de création de l’infrastructure culturelle à Bujumbura, telles sont les résolutions et les recommandations sur lesquelles cet atelier de deux jours a pris fin.