Je suis comédien et conteur dans la troupe MUFWANKOLO, compagnie mythique de théâtre populaire swahili du Katanga, mais aussi compositeur et chanteur dans le groupe MUJIK’A KWETU. J’essaye depuis de valoriser le multiculturalisme en associant influences katangaises et sonorités nouvelles, européennes et ouest africaines.
J’ai commencé comme comédien dans la troupe théâtrale Mufwankolo en 1999. J’ai monté le groupe musical Mujik-a Kwetu en 2009.
J’ai postulé à cette bourse car elle permettra à la troupe et au groupe de participer main dans la main à un projet socio-politique et de s’inscrire dans une réflexion à long terme sur la justice sociale. Cette opportunité nous permettra de réaliser un projet d’utilité publique de qualité.
Produire le spectacle à l’Institut Français et au Centre Wallonie-Bruxelles de Lubumbashi, puis sur les scènes de quartier de la ville et de la Province, pour faire passer un message dans des localités rurales.
L’œuvre créée grâce à la bourse Africalia est une pièce de théâtre basée sur la technique du conte musical. Elle associe la narration directe au public à des interludes musicaux dansés qui illustrent l’histoire. Les chansons ont été composées spécialement pour Mhamiaji par Sando Marteau. La pièce comprend des moments de dialogue direct avec le public, dans la tradition du théâtre lushois. Il s’agit d’une œuvre bilingue swahili-français.
La pièce a pour objectif de questionner les inégalités nord-sud dans un contexte sanitaire qui n’épargne personne et durant lequel la notion de « solidarité » est centrale.
La pièce porte sur le post-colonialisme et le poids du passé sur les enjeux actuels de l’Afrique. Sur la capacité/incapacité des africains à prendre en main leur destin dans un monde gouverné par l’argent. Elle porte aussi sur l’eldorado européen et la réalité des migrants africains devenus sans-papiers, pour fuir des pays qui les persécutent : « Tu mets le feu à ma case ? Je viens habiter chez toi ». Enfin, elle porte sur les inconciliables intérêts du nord et du sud quand ils sont réfléchis à travers le prisme des richesses monétaires.
Si ces sujets sont au cœur de l’actualité en Europe, ils sont encore tabous en RDCongo. Le but est d’ouvrir le débat dans un pays où la liberté d’expression est limitée et où le rêve européen brise des familles entières.
L’œuvre questionne les solutions pour sortir l’Afrique de ses problèmes. Copier les autres réalités n’est pas une solution : même modestement, il nous faut innover.
La bourse a réellement motivé le groupe à un moment où les activités culturelles étaient aux arrêts. Le fait d’avoir une échéance finale pour livrer le spectacle a été très stimulant. Elle nous a donné du temps pour travailler et nous relancer une dynamique créative.
Le spectacle est perfectible : il doit être affiné, car au fur-et-à-mesure que la troupe l’a travaillé, chacun a souhaité y ajouter des messages supplémentaires. Alors qu’il s’agissait au départ de raconter une histoire (pourquoi l’immigré quitte la RDCongo pour l’Europe / comment en est-on arrivé là ?), chaque participant s’est saisi de l’occasion pour exprimer sa frustration contre le pouvoir oppresseur, contre le poids des institutions mondiales, contre nous-mêmes aussi, et pour l’espoir de jours meilleurs.
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